La Banque européenne d'investissement va accorder un prêt de 55 millions d'EUR à Tele Leste Celular Participações (LTC) pour la mise en place d'un réseau de télécommunications cellulaires dans les Etats de Bahia et de Sergipe, situés dans le Nord-Est du Brésil.

Le prêt est consenti à Telebahia Celular S.A. et Telergipe Celular S.A., les deux sociétés d'exploitation contrôlées par Tele Leste Celular, elle-même contrôlée par les groupes Iberdrola et Telefonica. Ce prêt d'une durée de huit ans, remboursable en une seule fois à l'échéance, est décaissé en USD et est assorti d'un taux d'intérêt variable plafonné à 15 centièmes de point au-dessus du LIBOR. La Banque Sudameris, filiale de la Banca Commerciale Italiana, garantit le prêt.

Il s'agit du premier prêt de la BEI au Nord-est sous-développé du Brésil. Il vise à y améliorer la situation économique. L'investissement de TLC s'inscrit dans le cadre du processus de libéralisation et de privatisation du secteur brésilien des télécommunications. Il contribuera à améliorer l'efficacité, à réduire les prix et à promouvoir l'innovation dans le secteur des télécommunications.

Les services de téléphonie fixe dans la région sont de qualité médiocre. La pénétration de la téléphonie mobile dans la région est actuellement de 5,7 lignes pour 100 habitants, ce qui est loin de la moyenne nationale brésilienne (9 %). Le projet a pour objectif de permettre à TLC de desservir un million d'abonnés d'ici la fin de 2000 (contre 330 000 à la fin de 1998), grâce principalement au recours à la technologie numérique. Les deux Etats du Nord-est considérés ont une population de 14,6 millions d'habitants, soit environ 9 % de la population totale du Brésil. Le PIB par habitant y représente quelque 60 % de la moyenne brésilienne et 14 % de la moyenne de l'Union européenne.

L'octroi du présent prêt s'inscrit dans le contexte de la politique de coopération de l'UE avec des pays tiers. En Amérique latine et en Asie (ALA), la BEI est autorisée à octroyer des prêts jusqu'à concurrence de 2,48 milliards d'EUR pendant la période 2000-2006, pour soutenir des projets d'investissement réalisés par des filiales d'entreprises de l'UE ou par des co-entreprises réunissant des sociétés des pays de l'UE et des pays ALA, ou bien des investissements qui donnent lieu à des améliorations environnementales ou encouragent l'intégration régionale.

Créée en 1958 pour financer des investissements favorisant l'intégration de l'UE, la BEI octroie des prêts à l'appui du développement régional, des infrastructures, de l'énergie, de l'industrie et de l'environnement. À l'extérieur de l'UE, la Banque contribue aux politiques communautaires de coopération et d'aide au développement dans quelque 130 pays d'Europe centrale et orientale, de la Méditerranée, d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d'Asie et d'Amérique latine.

En 1999, la BEI a prêté quelque 32 milliards d'EUR au total, dont 4 milliards d'EUR en faveur de projets situés à l'extérieur de l'UE. La Banque emprunte sur les marchés des capitaux les fonds dont elle a besoin pour accorder ses prêts. Ses obligations se voient régulièrement attribuer la note « AAA » par les grandes agences de notation. La BEI ne poursuit pas de but lucratif, et peut répercuter sur les promoteurs de projets les excellentes conditions qu'elle obtient sur les marchés. Elle a le droit de financer jusqu'à 50 % du coût d'un projet. En moyenne, elle fournit un tiers des fonds nécessaires et cofinance des investissements avec d'autres institutions.


(1) 1 EUR = 6,55957 FRF; 0,971400 USD.