Lors de la troisième édition de la discussion avec le président de la Banque de développement des Caraïbes (BDC) le jeudi 9 juin 2022 à 10h00 AST, les dirigeants de quatre grandes banques multilatérales de développement (BMD) vont aborder la question urgente de l’obtention du volume considérable de financements nécessaire à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).

Pour ce sommet en ligne de haut niveau, Werner Hoyer, le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), se joindra au président de la BDC, Hyginus « Gene » Leon, au président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi A. Adesina, et au président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Mauricio Claver-Carone.

Lors de la discussion avec le président, qui sera axée sur le rôle que les BMD peuvent jouer dans la mobilisation de financements innovants à l’appui du développement durable, la question de l’importance croissante du secteur privé pour le financement du développement sera abordée. Les intervenants se pencheront sur la façon dont les BMD peuvent créer des possibilités d’investissement de nature à attirer des financements privés pour les initiatives qui contribuent au développement durable. Le dialogue permettra également aux dirigeants des BMD d’évoquer les projets qui ont réussi et les enseignements qui ont été tirés – base potentielle pour l’élaboration d’une voie d’approche face aux défis communs –, ainsi que de débattre de problématiques propres à des régions particulières. 

Gene Leon, président de la CDB : « Pour atteindre les ODD, il nous faudra adopter une approche novatrice en matière de financement et les BMD doivent prendre l’initiative en nouant des partenariats régionaux et internationaux afin de mobiliser des financements du secteur privé à l’appui des initiatives favorisant le développement durable, dans le but de forger le meilleur avenir pour les pays et les populations qu’elles desservent. Je me réjouis de discuter avec mes homologues des autres BMD et de poursuivre notre collaboration afin de passer de la parole aux actes. »

Werner Hoyer, président de la BEI : « La Banque européenne d’investissement (BEI) accorde une très grande place à la collaboration et c’est grâce à ses partenariats avec les BMD et d’autres institutions qu’elle a été en mesure de soutenir les investissements d’adaptation dans les pays les plus touchés par le changement climatique. Cette discussion entre les dirigeants des BMD nous donnera l’occasion de débattre avec les parties prenantes des Caraïbes et de l’ensemble de la communauté internationale de la manière dont chaque institution s’attaque aux défis communs auxquels nous sommes confrontés actuellement, afin que nous puissions ouvrir la voie d’une collaboration encore plus étroite à l’avenir. »

Akinwumi A. Adesina s’est exprimé en ces termes : « La Banque africaine de développement a été à l’avant-garde de la mobilisation de financements destinés à stimuler la réponse de l’Afrique face à la pandémie de COVID-19, à assurer la sécurité alimentaire, à promouvoir la résilience climatique et à accélérer la transition énergétique durable dans nos pays. Une discussion comme celle-ci nous permettra de partager les solutions efficaces que nous avons mises en œuvre et les enseignements que nous avons tirés de notre expérience, et de connaître le point de vue de nos partenaires de la communauté mondiale des BMD.

Mauricio Claver-Carone, président de la BID, a quant à lui déclaré : « Il est impératif d’accélérer une croissance inclusive et durable dans les Caraïbes. À la BID, à IDB Invest et à IDB Lab, notre laboratoire d’innovation, nous lançons un nouveau modèle commercial du XXIe siècle pour stimuler les investissements dans la région et maximiser le potentiel des partenariats publics et privés. Ce modèle contribuera à remédier aux défaillances du marché et aux goulets d’étranglement structurels tout en améliorant les écosystèmes entrepreneurials qui encouragent la création d’emplois. Nous avons également déclaré 2022 l’Année des Caraïbes et nous prévoyons de tripler le financement dans la région pour atteindre un montant record de 1,3 milliard de dollars cette année. Le dialogue et la collaboration sont au cœur de notre travail en tant que BMD et ce n’est qu’en travaillant de concert, aux côtés du secteur privé, que nous pouvons aider les Caraïbes à atteindre leurs objectifs de développement durable et à rendre la région plus prospère. Je remercie donc le président Gene Leon et la Banque de développement des Caraïbes d’avoir organisé cet important échange. »

La discussion entre les présidents des BMD sera particulièrement intéressante pour la communauté internationale du développement, le secteur financier mondial, ainsi que pour les institutions nationales chargées de la planification, les décideurs politiques et les responsables gouvernementaux des Caraïbes. La BDC encourage également les économistes, les acteurs commerciaux, les capitaines d’industrie, les universitaires et les étudiants de l’enseignement supérieur engagés dans des filières en rapport avec les thématiques abordées à participer à cet événement en ligne. La discussion avec le président sera diffusée sur les plateformes de médias sociaux, de la Banque et les participants en ligne auront l’occasion de poser des questions aux présidents.

À propos de la Banque de développement des Caraïbes

La Banque de développement des Caraïbes (BDC) est une institution financière régionale fondée en 1970 dans le but de contribuer à la croissance économique et au développement harmonieux de ses pays membres emprunteurs. Outre ses 19 pays membres emprunteurs, la BDC comprend quatre membres non emprunteurs régionaux (Brésil, Colombie, Mexique et Venezuela) et cinq membres non emprunteurs extérieurs à la région (Allemagne, Canada, Chine, Italie et Royaume-Uni). Au 31 décembre 2020, l’actif total de la Banque de développement des Caraïbes s’élevait à 3,64 milliards d’USD. Il comprenait notamment 2,12 milliards d’USD de ressources en capital ordinaires et 1,52 milliard d’USD de fonds spéciaux. La BDC est notée Aa1 (perspectives stables) par Moody’s et AA+ (perspectives stables) par Standard and Poor’s et par Fitch.