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L’Afrique et l’Europe sont des voisins et des partenaires naturels. Aujourd’hui, la pandémie de COVID-19 et la crise climatique montrent à quel point nos deux continents sont interdépendants et pourquoi il est si important de travailler main dans la main.

La Banque européenne d’investissement soutient activement le développement en Afrique depuis 1963. L’année dernière, nous avons consacré près de la moitié de nos financements en dehors de l’Union européenne, soit environ 5 milliards d’euros, à l’Afrique. L’Afrique est une priorité pour la Banque européenne d’investissement, qui est la banque de développement de l’UE et membre de « Team Europe »; nous y renforçons notre engagement et avons par exemple noué un partenariat avec la Banque africaine de développement, avec la signature d’un plan d’action conjoint en janvier dernier.

L’Union européenne s’est engagée à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et invite les autres économies à relever leurs ambitions climatiques lors de la COP 26 en novembre prochain. Alors qu’elle contribue relativement peu aux émissions mondiales, l’Afrique compte parmi les régions qui pâtissent le plus des changements climatiques. La Banque européenne d’investissement croit à l’efficacité d’un plan de relance verte pour l’Afrique qui soutienne la décarbonation des économies du continent par le déploiement de nouvelles technologies et le renforcement de leurs capacités d’adaptation et de résilience. Permettre à l’Afrique de tirer parti d’une trajectoire de développement plus verte et plus résiliente est un élément clé de la stratégie de l’Union européenne dans le domaine des changements climatiques. Des grandes centrales fonctionnant aux énergies renouvelables en Gambie aux améliorations des réseaux de transition comme l’interconnexion Guinée-Mali, en passant par des solutions hors réseau à petite échelle au Malawi et la connectivité du dernier kilomètre ainsi que l’accès à l’eau propre dans toute l’Afrique : plus des deux tiers de notre activité en Afrique soutiennent l’action pour le climat et l’environnement.

La réalisation de nos objectifs climatiques passera nécessairement par l’innovation et les nouvelles technologies numériques. La nouvelle boîte à outils pour la connectivité de la Banque européenne d’investissement a été conçue pour aider le continent à surmonter les obstacles qui, selon les estimations, empêchent 900 millions d’Africains d'accéder à internet et aux nouvelles technologies. 

La pandémie de COVID-19 a aggravé l’urgence dans un autre domaine d’intérêt commun : la santé. Nos experts en sciences de la vie soutiennent les services de santé en Afrique en mobilisant savoir-faire et financements. Notre soutien très significatif à l’initiative COVAX, avec la Commission européenne, en matière de fourniture de vaccins et notre participation à une stratégie à l’échelle du continent visant à déployer les capacités propres de fabrication de vaccins de l’Afrique illustrent bien notre engagement.

Notre réponse à ces grands défis doit prendre en considération les inégalités et les situations de fragilité. Il est essentiel que le développement économique et social soit inclusif. En ce sens, l’investissement axé sur l’égalité entre les sexes est une priorité pour la Banque européenne d’investissement. En mai, nous nous sommes engagés à doubler les financements que nous mobilisons en faveur des femmes dans toute l’Afrique à 2 milliards d’euros, en élargissant la portée de notre initiative SheInvest et de notre programme d’assistance technique pour l’autonomisation des femmes africaines, en coopération avec des partenaires africains.

La crise climatique est l’occasion de resserrer les liens entre l’Europe et l’Afrique, mais aussi de faire place à une croissance économique forte qui soit centrée sur l’être humain. Une occasion que nous ne saurions manquer. C’est pour renforcer l’impact de son action que la BEI a décidé de créer une branche dédiée aux questions de développement et aux projets hors de l’Union européenne.

Article original publié par Jeune Afrique.