Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, a participé à une manifestation en marge de la COP 28 sur le thème « Soutien à l’adaptation des villes côtières – Premier investissement de The Urban Resilience Fund B (TURF) ».

  Suivez notre participation à la COP 28.


Seul le discours prononcé fait foi.


 

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Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour discuter d’un enjeu mondial qui exige une attention accrue et une action concertée de toute urgence : la nécessité de s’adapter aux changements climatiques.

La dure réalité est que notre monde connaît de profondes transformations et que c’est justement dans les régions vulnérables, où l’équilibre délicat entre l’habitat humain et les forces de la nature est le plus fragile, qu’elles se font le plus sentir.

Aujourd’hui, je me réjouis que la BEI, que je représente ici, soutienne un investissement emblématique, en collaboration avec le gestionnaire d’actifs français Meridiam, pour appuyer l’adaptation aux changements climatiques de la ville de Nouakchott en Mauritanie.

Nouakchott est un exemple frappant d’une ville aux prises avec les effets des changements climatiques. L’élévation du niveau de la mer, l’augmentation des températures et les phénomènes météorologiques extrêmes imprévisibles et plus fréquents constituent de graves menaces pour ses habitants.

Pourtant, face à l’adversité, des perspectives se profilent. Des possibilités que Meridiam, avec le soutien de la BEI, a pu recenser et soutenir dans le cadre de TURF (The Urban Resilience Fund), un fonds qu’elle gère en partenariat avec la fondation Rockefeller avec l’appui du Fonds d’équipement des Nations unies (FENU). Ce fonds porte sur la conception, le financement et la gestion de projets urbains résilients et durables, au profit des villes et de leurs populations exposées aux effets des changements climatiques et de l’urbanisation croissante.

Comme vous le savez, la BEI est devenue la banque européenne du climat. En 2019, nous avons décidé de cesser de financer des projets énergétiques recourant aux combustibles fossiles sans dispositifs d’atténuation, y compris le gaz naturel.

Avec notre Feuille de route de la banque du climat, nous avons aligné toutes nos activités sur l’accord de Paris, en nous engageant à consacrer plus de 50 % de nos financements à l’action pour le climat et à la durabilité environnementale ainsi qu’à soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements à l’horizon 2030. Le dernier examen en date des progrès accomplis est très encourageant et montre que nous sommes sur la bonne voie.

Il y a deux ans, la BEI a annoncé son plan d’action pour l’adaptation et son intention de tripler, à l’horizon 2025, ses financements destinés à soutenir les populations déjà touchées par les effets des changements climatiques. Nous savons que c’est extrêmement ambitieux et, avec nos clients, nous nous efforçons d’accroître l’attention qui y est portée et de réfléchir à des solutions. Nous devons également montrer que les projets d’adaptation peuvent être bancables et générer des rendements pour les investisseurs privés. C’est pourquoi je pense que TURF est un exemple intéressant qui peut servir de modèle pour nous toutes et tous dans la réalisation de cette mission.

Mesdames et Messieurs, c’est avec un grand honneur que je vous souhaite la bienvenue à cet évènement crucial sur l’adaptation aux changements climatiques des villes côtières telles que Nouakchott. Sans plus attendre, j’ai le plaisir de céder la parole à Madame la Ministre Lalya Aly Kamara, dont l’engagement et l’expertise seront des atouts essentiels pour guider ce panel d’experts.